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Ici et là
01:17
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Aux heures où les cieux composent, j’interprète
Ma plume prend de la hauteur lorsque les lieux sont chauds
Je m’intéresse aux œuvres de leurs auteurs
Où je sens les odeurs quand mes yeux sont clos
Je les rouvre et les couleurs m’interpellent
Pourtant elles ne jouent que le second rôle
Chaque goutte de pluie donne des leçons de flow
Que le vent souffle, qu’il intercepte un de mes rêves
J’assure les virées dans les environs
Laisse la nature s’exprimer au-delà de mes ambitions
Et en bas de ma rue
Je regarde des dizaines de petites scènes défiler dans mon champ de vision
J’ai fait le choix de viser haut
Admirer le soleil quand j’affine mes mots
Je ne suis qu’un artiste parmi les autres
J’ai appris de mes fautes, appris de mes collègues
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2. |
À emporter
02:47
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Je tiens la musique près de moi, je dois l’accompagner, lui donner vie
Je la promène nuit et jour pour qu’elle raconte la mienne en haut débit
Je promets que si je perce, je sors des mixtapes toutes les dix semaines
Et je garde le bon esprit, oui chef
J’ai mauvais mine, mais j’affronte chaque thème avec modestie
Je reste discret même si je traine avec une grosse équipe
Si j’étais toi, je miserai sur moi et mes dix frères
On crame les spliffs d’herbe comme on sort des rimes, vite fait
Du rap, pas de la poésie mais j’ai envie de mettre l’autre dans l’un
Je manie le verbe, voilà pourquoi ça fait autant de bien
Un beau récit c’est comme un moment plein
Plein de…aucun mot ne désigne ce mystère
Ça me dépasse, ça me fait vivre
J’écoute Kev Brown, Kenn Starr et mes poils s’hérissent
Ça me donne de l’espoir, pour me faire atterrir
Faudrait un exploit, j’appuie sur play, je plane comme Cypress Hill
C’est la démarche, je me régale de basse fertile
Et je mate le paysage en cherchant un adjectif
Je ne rêve pas, cet art c’est du spectacle
Il se refermera si la salle est vide
Chaque fragment est à emporter
Tu pars en vacances posé dans ta chambre
Tu te mets à chantonner même en allant bosser
Et tu le vois s’envoler sans attendre
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3. |
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Dès le matin, un trafiquant sait rimer
Même à jeun, on fait ça bien, la suite dans les idées
L’inverse ne mène à rien, tu peux rapidement vérifier
On s’applique sans lésiner sur les moyens
Chez nous le son est bon, sinon c’est poubelle
Je suis prêt à tout faire sauf des concessions
J’écris le cœur ouvert, pas de confessions sentimentales
Écoute mes couplets, mes confections en guise d’engagement, mes prouesses
Je tiens parole
J’arrête le jour où le fond, la forme n’ont plus aucun rapport
Ou plus d’impact, si en ce moment ils sont intacts, loin de l’impasse
C’est bien parce que je fais ça pour les miens d’abord
Paré au décollage, après l’apéro bien sûr
Attachez vos ceintures, le trajet sera mémorable
Ça vous changera des préaux, ici ça vole très haut
Avec nos instrus, nos réseaux, on laisse passer l’orage
REFRAIN X2
De là-haut, nos rues ne sont plus que des traits sur un tableau
On s’approche de la lune, on ne peut que tomber d’accord
Au milieu des brumes, au-dessus des nuages et des plateaux
Montez à bord !
Impossible qu’on stoppe le va-et-vient
Je suis à fond de compteur, préviens les contrôleurs aériens
J’y vais avec mon cœur, mon carnet, tu veux trouver mon pareil, me comparer ?
Concorde me parait bien
Je suis dans un couloir, en position
Introuvable sur radar, c’est avec les étoiles que j’entre en collision
Profitons de ce voyage des plus intenses, juste maintenant
Car ça ne dure qu’un temps quand l’horizon se partage
Je double d’efforts dans le son
C’est tellement bon, le ciel nous ouvre ses portes
Entrons sans plus attendre dans ces nappes blanches en suspension
Plus de tension, un peu comme quand j’enfume ma chambre
Au cromi je bosse dur et je pilote aussi, je suis dans une bonne optique
Passe au cockpit, Seize à la prod.
On prépare trop d’ogives à charge biologique
Chose promise, chose due, voici de la haute voltige
REFRAIN X2
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4. |
Espaces parallèles
03:12
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Personne n’édicte la règle, comment procéder
Pour écrire des rimes ensoleillées dans un pays pareil
On attend trop l’été, le manteau fermé
J’en ai encore rêvé cette nuit, pourtant ils avaient prédit l’averse
Je ne me retiens plus, je me réfugie dans mon petit monde
Quand ça devient dur, nous compliquons
Parce qu’on se dit qu’on a besoin de plus
Réussir sans condition, rien de moins sûr
Certains prétendent avoir les bonnes réponses
On crée les notre, car aucune des leurs ne nous correspond
On fait des fautes, mais moins que les fédéraux
Pour hausser le ton, on a nos raisons, ils ont les réseaux
Il n’y a pas de lézards, on apprend à se rassasier avec des miettes
Mais parfois par mégarde, on se laisse distraire
Et ça fait mal de céder à ses charmes et sentir faible, rempli de haine
Accablé par ses failles ou sa gentillesse
Du coup on se concocte un cocon, une carapace
Un coin sombre, une bulle où même un bon pote n’a pas sa place
On se console, on garde, tant qu’on a le confort
Et la salade qu’on consomme dès qu’on sort du bac à sable
On pourrait se contenter d’un bout de terre
Une bouteille pour compenser le blues, les mauvaises nouvelles concentrées
Pourquoi on fouillerait si on ne pensait pas trouver un monde en paix
Autant contempler un lit douillet
On sait de quoi on est capable, on n’a pas choisi la facilité
Crois-moi on est d’attaque, on mène la barque, la bataille
Même au risque de voir nos voix se diviser
On ne va pas se limiter à ce qu’ils veulent qu’on avale
On marchera sur les sentiers de la liberté à tout prix
Le combat se poursuit, est-ce que vous sentez ma rime germer dans l’oubli ?
Est-ce que vous entendez l’art s’y greffer en sourdine
Au moindre danger mal discerné ?
Comme Larry, je suis bien dans mon coin, ma zone à risque
Le décor m’habite, chaque instant me convient
J’immortalise chaque époque de ma vie avec des mots-valises
Vos instances sont loin de notre magie
Nos universifiés au pluriel
Je n’ai qu’une idée que la lumière de ma musique laisse briller
Celle de s’unir mais de viser des buts diversifiés
Ensemble on la murirai, notre lutte y serait le pilier
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5. |
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Ressasser ses rêves, en ramasser les miettes, c’est bien réel
Ce qui m’intéresse c’est en travailler les traits
Mes mains s’élèvent pour attraper les perles offertes par le ciel
Chaque jour où mes voix se perdent, je fini par broyer mes chaines
Dès le réveil, la rime noyée dans l’alcool fort
Trop de sorts sur lesquels s’apitoyer
Ce n’est pas la bonne formule, l’angoisse est pot-de-colle, les hommes l’occultent
Encore un truc que j’ai appris cette année
Que le vent m’emporte vers l’inconnu
Donne-leur des certitudes et les gens s’endorment
Le bonheur n’est pas dans le terminus
Aussi vrai que sans entorse un trajet n’excite plus
A croire que tomber, se relever, c’est le moteur
On apprend à monter des marches depuis la maternelle
On s’est déjà trompé d’étage, ce ne sera pas éternelle
A quoi bon compter, peser les maux de nos coeurs
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6. |
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7. |
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8. |
Silences harmonieux
02:36
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Je suis rarement à cours de rimes, mais je trouve les mots si beaux
Je les économise trop pour ce titre
Le silence est d’or, au prix de l’eau
C’est vrai j’aime m’acharner à rappeler mon blaze, mais je préfère que la foule le crie
A quoi sert que les oreilles s’ouvrent si elles se referment aussitôt
Peu importe où je puise mon souffle puisque
Je souffre depuis que ces maudites proses
Sont sources de bruit, Seize, coupe le beat !
Que je retrouve mes esprits
Souvent la tension monte, le doute s’épaissit
Quand j’ai besoin de votre attention
Je compte sur ma scansion, non sur le groove mes beats
Mais les célébrer reste ma forme d’élévation préférée
J’en paie les frais au risque de déterrer des faits
Bégayer, faire des révélations
Sentir certaines idées germer
Je savoure le silence
Aussi sûr que je suis des voies, toutes stridentes, où les mots circulent
Gère la courte distance qui existe entre la folie pure
Et la solitude assourdissante
J’en avais déjà des traces à mes 15 ans
Je ne parlais pas ou peu, je restais à l’écart
Dans un vacarme assez intense, à tenter de garder le calme
Aujourd’hui je rap a capella pour capter l’instant
Je ne suis pas pressé, j’ai tout le temps
Si peu souvent apaisé, je ne peux qu’apprécier les coups de chance
Est-ce que graver mes initiales va abréger mes souffrances
Ou même les alléger ?
Je cherche la réponse dans les regards,
Les mais les oreilles tendues
Et s’il n’y avait que l’art pour sauver de l’emprise, donner l’envie de croire
Voici ce que mon silence lui aurait rendu
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9. |
Infime immensité
04:12
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Depuis 2006, mon rap se place dans le cœur
Je peins une trace de sa grandeur dans ma petite vie
Pas sans peur, sache qu’il prendra de l’ampleur
Tant que je m’immisce dans l’ascenseur
Je marche, mon arme c’est la patience que je marque dans mes pas
A l’encre, l’art c’est ma langue
Je m’y fie, jamais je n’avance seul
Les cieux me dirigent et je crois en eux
Cherche la délivrance hors des couloirs étroits
Où se case la futilité de l’existence,
Où les routes se rétrécissent je garde l’œil ouvert,
Reste réceptif quand le calme gouverne
J’ai les visions larges et j’ai bien réfléchi
Les fuites de mes écrits sont innombrables
Qui l’eut cru, les grandes idées germent
Dans des chambres irréelles, minuscules
A force de remplir mes 16, j’ai pris du recul
Attentif aux mots, aux sens qu’ils révèlent,
Aux silences harmonieux
Si denses, j’ai ces larmes aux yeux
Elle est démesurée la taille de nos microcosmes
Ces écoles au micro d’or vers lesquelles se ruent les frères
Et les jeunes muselés, peu se plient aux ordres
D’autres s’isolent, trop se permettent de juger
Ici et là se multiplient mes sources d’inspiration
Toutes ces indications que ma musique suit
Jusqu’ici, je reste un petit garçon
Mais je n’ai plus de limite et le public signe mes invitations
Le monde ne suffit pas, un jour je foncerai
Au-delà des frontières que vos usines tracent
Dans une bulle qui n’a rien de concret naissent des concepts
Oui, il faut plus d’une syllabe pour qu’on se comprenne
Qu’on s’éclipse, l’univers est mon pays
J’en suis si fier, je veux le conquérir
Le longer libre,
Explorer ses mystères avant qu’il me congédie
Encore un fragment à emporter
En profondeur, on plane sans forcer
Comme plongé dans un grand sommeil, nous ne sommes que des points
Mais on s’en rendra compte en atteignant le sommet
Le vent se déchaine, quelle sensation…
Un souffle de vie au prix de l’eau dans le désert
Retrouve l’essence de mes vers quand nous nous enlaçons
Notre liberté, seule, peut nous rendre célèbre
On ne se présente plus, on se donne moins de nouvelles
On en dit tellement plus en un couplet
Soyez-en sûr, chacun de nous pèse
Comme un grain de poussières dans de vastes étendues
Pas grand-chose en apparence
Mais chaque battement est inscris puis amplifié
Pour que le moindre signe puisse m’enivrer, lancer l’avalanche
Je chante en voyageant dans l’infime immensité
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Tonino Belgium
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